Messieurs du Comité catholique en campagne, nous sommes des laïcs

Nous avons reçu du comité catholique en campagne un questionnaire pour le moins tendancieux.
Je ne lui répondrai pas de façon directe, je tiens malgré tout à donner mon opinion sur un certain nombre de questions abordées qui me hérissent !
Comme a pu le relater un article de presse, j’ai été religieux franciscain, à la suite du concile de Vatican II qui symbolisait son ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine faits de progrès technologiques, d'émancipation des peuples.
Le nouveau pape a pris comme prénom, celui de François, et sur certains aspects, j’apprécie les évolutions, mais quand ce texte se réfère à Benoit XVI et à son concept des trois « points non négociables » en politique, je me demande au nom de quel idéal, en tous cas pas de celui de la mission évangélique, ce comité veut influer ses électeurs ?
Lorsque parmi les questions qui me sont posées, on me demande de m’exprimer sur celles-ci : Quelles sont les conditions, selon vous, qui devraient encadrer le Revenu de Solidarité Active (RSA, ex-RMI) ? Le dispositif social qui permet à certains étrangers de le percevoir vous paraît-il satisfaisant ? Enfin, pensez-vous qu’il faille déchoir de ce droit les islamistes, français ou étrangers, qui combattent les intérêts français, au Proche-Orient par exemple ?
J’ai envie de vomir, c’est très exactement, ce que les candidats du Front national ont mis en avant, dans le canton de Fontaine-Vercors !
Je suis, nous sommes des républicains et en aucun cas, nous n’avons à tenir compte de la religion pour dispenser telle ou telle aide spécifique attribuée par le département, de même toutes les personnes qui habitent sur notre territoire doivent être traitées à égalité.
Être catholique, à mon sens, ce n’est pas être vecteur de haine, et il me semble avoir encore en mémoire des paroles disant : aimez-vous les uns, les autres comme, je vous ai aimés.
Ce questionnaire se poursuit par : La religion laïque chère aux laïcards venant remplacer l’historique et culturelle religion catholique, comporte-t-elle selon vous les germes d’un nouveau totalitarisme d’Etat ? Répond-elle à la question que pose l’Islam dans la société française ?
Voilà, tout est dit, l’ennemi, c’est l’arabe ou celui qui a épousé la religion musulmane, alors oui, je suis un laïc, et à ce titre, je m’inscris pleinement dans les valeurs de la révolution française.
La laïcité est un pilier de la République, une et indivisible, un principe vivant et porteur de droits inaliénables garantis à tout membre de la société, français ou étranger : la séparation du politique et du religieux, la liberté de conscience et de culte, l’égalité des citoyens en tout domaine sans discrimination d'aucune sorte ; la neutralité de l’État à l’égard de toutes les convictions philosophiques, religieuses ou politiques.
Dans les relations internationales comme dans notre pays, la laïcité est une condition de la paix, car elle permet le respect du droit de chaque peuple et de chaque être humain indépendamment de ses convictions religieuses. Nous débarrasserons donc la politique internationale de la France de ses références à la théorie nord américaine du choc des civilisations qui cherche à diviser le monde en fonction des appartenances religieuses.