Je connais bien Michel Barrionuevo et je soutiens le binôme « Résistance et progrès pour en finir avec l’austérité » selon deux aspects qui me tiennent à cœur et que ces candidats partagent :
- Jusqu'où la préoccupation de l'emploi, du développement économique des zones de montagne doit-elle piloter les politiques ?
Les urgences et le court terme peuvent induire des choix qui posent des problèmes à terme. Notamment en banalisant ces zones par le recours à des solutions importées des zones urbanisées. Or la banalisation prive la montagne de l'originalité forte qui est sans aucun doute un atout essentiel pour les populations qui y vivent comme pour l'ensemble de la société. Il y a sans doute des solutions originales de développement à mettre en œuvre, recourant à la valorisation des ressources locales (bois, agriculture de proximité) et à l'activation de circuits courts.
- Comment prendre en compte les intérêts de ceux qui vivent dans les zones de montagne sans pour autant ériger ces intérêts en seuls pilotes des choix à effectuer ?
Dans notre société très urbanisée, nous aurions intérêt à identifier ce qui dans les montagnes doit-être conservé peu ou pas aménagé pour que l'ensemble de nos concitoyens, notamment les jeunes, puissent faire l'expérience, sans aller au bout du monde, d'un "pas de côté" hors du quotidien, hors du monde "d'en bas". Ce besoin, n’est pas à sous-estimer (qui ne rêve pas de « partir » ? – et l’intérêt d’y répondre. Intérêt pour les individus et intérêt économique du développement d’un tourisme de proximité.
Georges Elzière, militant national de la montagne